Après un premier procès où TelQuel et ses avocats n'avaient même pas eu droit à la parole, et qui s'était soldé par deux mois de prison avec sursis pour deux journalistes plus une amende record de 1 050 000 dirhams, TelQuel a été condamné, à l'issue d'un second procès, à une amende exorbitante de 910 000 dirhams. Soit 9 fois plus que d'autres journaux, condamnés pour le même motif, dans le cadre de la même affaire. Et 9 fois plus que l'amende maximale jamais accordée par la justice marocaine en pareil cas. Avec un total de 1 960 000 dirhams d'amende en deux mois, c'est désormais clair : le pouvoir veut abattre TelQuel.
Ces procès orientés et ces peines excessives confirment, de manière éclatante, la nouvelle stratégie du pouvoir marocain pour museler la presse indépendante : l'asphyxier financièrement, en manipulant la justice à l'occasion de procès banals intentés par des particuliers. À travers TelQuel aujourd'hui, c'est demain toute la presse libre du Maroc qui est en danger. Si nous ne réagissons pas, les procès manipulés et les amendes démesurées s'accumuleront. Et les journaux fermeront ou s'auto-censureront, la peur au ventre.
La liberté d'expression, un des plus grands acquis de l'ère Mohammed VI, est gravement menacée. Nous soussignés, dénonçons cette menace avec force et déclarons soutenir TelQuel, ainsi que toute la presse libre, dans son juste combat pour un Maroc démocratique.
http://www.soutientelquel.com/